dimanche 24 novembre 2013

Vous les médias

Depuis quelques jours je souhaitais traiter un sujet important à mes yeux, capital pour la démocratie, le journalisme. Les idées étaient là, les principes posés, le plan de l'article presque clos.
Et puis, j'ai écouté Manuel Valls,  Nicolas Demorand , et d'autres qui posaient des principes incontestables, fondamentaux sur le rôle du journaliste dans notre société. Du coup (comme on dit maintenant), mon argumentaire devenait bien plat, mes idées bien "reçues", mon discours bien banal. Et puis, j'ai visionné quelques minutes, vraiment quelques instants d'une émission télévisée de France5. Comme souvent Jean-François Kahn abordait brillamment le sujet d'une manière différente. Il trouvait que sur ces aspects certains commentateurs exagéraient vraiment. En résumé la liberté de la presse n'est pas en danger parce qu'un cinglé est devenu criminel dans le hall d'un grand journal  indispensable aux débats politiques et sociétaux, même s'il n'est pas toujours intouchable, incriticable, lumineux etc...
Il (JFK) a même mis en cause violemment les médias dans leur ensemble en faisant valoir leur surdité, leur ignorance du fossé qui se creuse entre eux et les français. L'exemple qu'il donnait était le résultat des référendum sur le traité européen en 2005 complètement opposé à l'opinion unanime des médias. Je pense que cette dichotomie n'est pas nouvelle et elle perdure aujourd'hui.
Beaucoup ne ressentent aucune adéquation entre leur vécu et le travail des journalistes. Les difficultés de certains pour rendre compte des manifestations des bonnets rouges est un autre exemple. Ils sont considérés comme l'élite, quasi suppôt de ce gouvernement socialiste toujours illégitime dans nombre d'esprits. Entre parenthèses, lorsqu'il est possible de voir quelques images de ces fameux bonnets, on peut se poser des questions quant à leurs sources de motivation (ou leurs origines bretonnes).
Mon expérience personnelle en terme de relations avec les journalistes est bien modeste ; trois ou quatre interviews pour la radio, guère plus d'une dizaine d'interview par la presse. A chaque fois, mon objectif était de communiquer très simplement vers le "grand public", vulgariser peut être des sujets qui auraient pu paraître bien obscurs, et celui du journaliste était de .....remplir un petit coin de page ou une petite demie heure d'émission et sûrement un désir d'informer....quand même.

Il m'apparaît donc impensable d'amalgamer toutes ces missions d'information si hétérogènes. Il est impossible de considérer les médias comme un seul pouvoir.  Au contraire, il est important de mettre en avant les différences facilement repérables notamment dans la presse. Car enfin, même s'il est exact que les médias télévisuels sont peu disparates, la presse écrite couvre quant à elle toutes les opinions possibles de l'humanité à Minute en passant par Libération, Nouvel Obs, Causeur et Le Figaro....
Néanmoins, les médias doivent être en mesure d'engager une réflexion en leur sein afin de répondre à ce mouvement  dangereux, populiste sûrement qui dénigre toute représentation médiatique.


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