mercredi 17 septembre 2014

Où il est question des impôts

C'est une problématique que je souhaitais aborder depuis quelque temps. Nicolas, Le Blogueur de gouvernement m'a précédé brillamment mais je vais traiter la question sur un autre angle.
Mes deux derniers billets étaient assez nuls voire plus, pourquoi m'arrêter là ?
Partons des principes élémentaires  : l'impôt direct et progressif est de gauche alors que l'impôt indirect et constant, éventuellement sous forme de taxe, est de droite.
Ces fondamentaux semblent incontestables, ils datent d'un siècle au moins lors de l'avènement de l'impôt sur le revenu. Je peux me tromper mais ce n'est pas cela l'essentiel.
Sont ils toujours valables ? Sont ils toujours indiscutables dans un monde où les médias et les réseaux sociaux sont les maîtres de la communication, dans un monde où le ressenti passe souvent avant la réalité. Désormais, on parle autant de température ressentie que celle mesurée.
L'impôt sur le revenu qu'on aurait pu estimer comme le "chantre" de l'égalité républicaine est aujourd'hui l'emblème de l'injustice.
A force de l'avoir trituré, complexifié, utilisé à des fins électoralistes, cet impôt est devenu insupportable par ceux là même qui pourraient en payer le moins. L'imposable au modeste taux de 4 ou 5% devient solidaire de celui à 30. Tout le monde paye trop d'impôts car on ne sait plus à quoi il sert. Sa progressivité devrait être le garant de la justice et de la solidarité. Ce n'est plus le cas.
Cet impôt a perdu toute sa symbolique.
Il est de plus la ressource qui permettrait des dépenses pharaoniques de privilégiés, un peu à l'image des seigneurs aux temps anciens.
Manuel Valls, homme de gauche modéré, semble t'il, n'a cessé depuis qu'il est à la tête du gouvernement de s'attaquer à cette impôt générateur d'un mécontentement croissant.
Il fait d'abord de la politique avant d'imaginer une nouvelle stratégie fiscale. Certes. Néanmoins, on doit pouvoir aujourd'hui se poser la question de ce qui est de gauche ou pas. Le sentiment du citoyen moyen d'être spolié même à une échelle modeste ne peut satisfaire un pouvoir de gauche.
Donc, il a probablement raison. La gauche, c'est les impôts, comme la droite, c'est la sécurité, seront des idées préconçues du 20ieme siècle.
Un dilemme subsiste quand même  : les recettes de l'Etat doivent se consolider.
D'où viendront elles ? Des impôts indirects ? A voir dans un prochain billet où il sera question d'une TVA sociale de gauche...



2 commentaires:

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