L'élection du président de l'UMP n'intéresse personne ou presque. À l'exception de quelques journalistes, quelques blogueurs, quelques militants, tout le monde s'en fout.
Les "bureaux" ne sont pas encore fermés mais le taux de participation est ridicule.
Il paraît qu'il y a 270 000 adhérents mais seulement 50 % ont daigné voter pour leur président.
Même ceux qui sont sensés s'interesser à la politique, à l'avenir de leur parti et par la même, à se projeter dans la prochaine campagne présidentielle, se désintéressent d'un scrutin capital en interne. L'avenir de leur parti, son nom, les futures primaires (ou pas), les aspects financiers, le projet, les idées, leur image.....ils s'en foutent.
C'est une drôle de conception de la démocratie. Les jeux sont faits, l'ex est élu, inutile de voter...curieux, mais symptomatique du moment et des motivations réelles des gens de droite.
Dans le parti frère ennemi, on votait aussi. Là, le problème est ailleurs. Une dynastie politique est en cours de construction...c'est ridiculement moyenâgeux. Qui aurait pu l'imaginer au moment de sa création dans les années 70, un FN qui succédait aux extrémistes violents d'Ordre Nouveau ?
Et même de ça on s'en fout ...
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Pauvre France :(
RépondreSupprimerD'accord et pas d'accord. les gens s'en foutent, mais on veut nous faire croire que c'est hyper important. Regarde, tous les canards titrent la dessus ce matin et Sarko sera invité de TF1 ce soir à 20h (la chaine la + regardée).
RépondreSupprimerBen oui, ça intéresse les médias mais les gens....la preuve, le taux de participation, pourtant de gens hyper concernés.
SupprimerC'est pas qu'on s'en fout, c'est que c'est juste une étape dans un processus.
RépondreSupprimerEn plus, le processus est interne à un parti, l'UMP.
Un parti, c'est jamais qu'une sorte de club assez fermé où des gens qui se ressemblent et pensent pareil se rassemblent pour faire croire qu'ils sont différents et, par voie de conséquence, comme les autres.
En pratique, des clones viennent d'élire pour chef un autre clone.
Le seul truc intéressant dans l'affaire est que le clone qu'ils viennent d'élire est un mutant.
C'est passionnant en psychologie sociale, mais pour le reste on est dans le fonctionnement interne des organes d'un parti: c'est aussi bandant que la digestion d'une salade niçoise par le tube digestif d'un touriste britannique en villégiature sur la côte d'Azur.
Après le vote, on énumère les enzymes...
Ouah ! La métaphore
SupprimerOk, mais pourquoi des personnes qui paient une adhésion volontairement, ne prennent pas le temps, une minute au pire, de voter afin de participer à un mouvement historique....même si c'est con comme la lune
L'élection du chef de parti par les militants est un système récent en France. Pour le moment on lui applique une grille de lecture inverse de celle qu'on applique aux scrutins publics, sur deux points:
RépondreSupprimer- Une participation supérieure à 50% est jugée bonne. C'est un paradoxe: on pourrait attendre des militants une forte mobilisation pour l'élection de leur chef. Donc, normalement, on devrait flirter avec les 95% de participation (taux soviétique). Mais un militant qui désapprouve un candidat donné favori répugne souvent à voter contre lui, ce qui reviendrait à désavouer son propre parti. Résultat: l'abstention peut être en réalité très forte surtout si les autres candidats en lice n'incarnent pas une alternative suffisamment crédible.
Ensuite le militant peut être en perte de confiance à l'égard de son propre parti, ce qui est très fréquent à droite comme à gauche.
Et puis l'élection du chef est une procédure parisianiste: tout ça, c'est des trucs de parisiens. Les cellules locales peuvent considérer cela d'un regard lointain.
Bref un taux de participation soviétique n'est pas si évident que cela.
- Un score individuel des candidats inférieur à 80%, cad non plébiscitaire, est analysé comme l'indice d'un problème, surtout dans les partis de tradition bonapartiste.
Le taux de participation a été de 58%, donc jugé excellent.
Sarko a été élu avec 64,5% des voix: c'est confortable, mais sans plus. Dans un scrutin public, ce taux aurait été simplement magnifique, voire césarien.