Donc les confinés s'évadent par les chemins forestiers !
Nos voisins espagnols ont été surpris de constater que certains français confinés étaient arrivés par magie, la nuit peut être, pour passer les vacances dans leurs résidences secondaires. Toutes les routes étaient barrées, il restait les chemins forestiers et ils les ont empruntés.
On parle de fraternité, de solidarité, d'enfer pour les soignants....
Heureusement, le monde est imparfait. Pour d'autres, seul leur plaisir n'a d'intérêt, même en temps de "guerre". Cela ne surprend personne, mais ce n'est pas inutile de le rappeler.
Il n'était pas rare qu'auparavant, gâtés que nous étions, on s'interrogeait sur notre conduite au cours de la dernière guerre, la vraie celle-là. Comment se comporteraient nos concitoyens en 39-45 ? Nous sommes renseignés.
Certains dénoncent leurs voisins qui prend l'apéro un peu bruyamment, d'autres appellent la police pour des jeunes en moto, d'autres encore interpellent la mairie pour de trop nombreux joggers près de chez eux, d'autres enfin filment des familles qui courent et jouent ensemble pour défouler leurs enfants peut être un peu trop nombreux et le publient sur les réseaux sociaux, et les meilleurs profitent de leurs vacances en Espagne...
Il y a pire encore, car la violence en confinement est plus douloureuse.
Et enfin, il y a moi et quelques autres. En 40, j'aurais aimé être résistant, en 2020 je ne fais rien et je l'écris.
C'était le 26ième jour.
Jour 27
Depuis quelques jours, je pars en début de soirée, accompagné ou pas, marcher dans mon quartier. Sans ce confinement, il ne me serait jamais venu à l'idée de traverser, de droite à gauche, du nord au sud ou ce que vous voulez, dans un rayon d'un km, ce quartier qui n'a aucun intérêt esthétique ou urbanistique, ou même environnemental. Du coup, comme on dit maintenant, je découvre des trucs. Une place en travaux, cachée par des bâtiments d'un petit groupe scolaire, mais plutôt agréable avec des arbres assez beaux. Cette place se situe au centre d'un lotissement très ancien de maisons d'ouvriers, ce qu'on appelait des chalandonnettes. Elles sont souvent rénovées avec goût. Un peu plus loin, un lotissement des années 80. Assez bien entretenus, ces pavillons ne sont pas si laids. Pourtant, à l'époque le choix de lotir et de laisser construire des maisons individuelles sans charme et parfois sans beaucoup de moyens, était très critiqué. Aujourd'hui, profiter d'espaces, de jardins, est particulièrement apprécié. La densification urbaine est elle vraiment la solution ? Bien entendu, elle limite l'étalement urbain et les heures de transports, la pollution, mais à quel prix ? La meilleure solution pour l'homme et la planète? le télétravail, le coworking, habiter près de son bureau, usine, commerce, ne pas travailler...ok c'est nul mais il faut y réfléchir.
Trois au cube !
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