Le confinement est terminé depuis trois jours, mais il dure encore. Sans activité professionnelle, ou en télétravail d'ailleurs, le changement n'est pas spectaculaire. Et c'est tant mieux car la prudence est toujours nécessaire. Ne pas faire n'importe quoi, les geste barrières et tout ça, le masque, doivent nous permettre de nous débarrasser peut-être définitivement, allez savoir, de ce truc. Il parait qu'il faut objectiver sa peur ; pour la dépasser en quelque sorte...les gestes barrière. Ou alors l'inverse : il y a bien longtemps, enfant ou ado, lorsque je craignais un événement plus ou moins dramatique, plus ou moins désagréable, j'y pensais sans cesse. Contrairement à certains qui font l'autruche, sans ignorer le danger, se le cachent, je me mettais en situation. En me disant, si je pense à tout ça, ça n'arrivera pas. Ca marchait pas mal. Objectiver sa peur, c'est autre chose mais ça peut marcher aussi.
Les gestes barrière, d'accord, mais il faut le masque. C'est vrai, on étouffe la-dessous, c'est vrai ce n'est pas efficace cent pour cent, on nous disait que c'était inutile, qu'on ne savait pas le mettre, qu'on n 'a pas l'air malin avec, que ce n'est pas donné....néanmoins c'est le plus beau geste barrière, c'est pour l'autre plus que pour soi. De plus, c'est encore mieux que la barbe pour se cacher derrière. On sourit, on grimace, on fait la moue, rien ne se voit. Attention, néanmoins, on peut avoir tendance à se parler tout seul à haute voix. On est un peu chez soi. Le plus dur est trouver de l'air mais on va s'y faire, peut-être. On a le droit d'en douter.
A ce sujet, très belle lettre de l'écrivain Olivier Adam lue sur France Inter ce matin sur le doute et les imbéciles qui savent tout et ne doutent jamais. Je doute tout le temps et je me tais parfois, mais est-ce suffisant ?
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