mercredi 10 décembre 2014

Tous les dimanches....bla bla bla ou la la la...

Je vous ai tous lu, même les commentaires, et je vous ai tous compris ( très intéressant mais je n'ai pas le temps de faire de lien) .
Désole mais je trouve ce débat désuet, suranné, désopilant.
J'aime bien ces trois mots, surtout suranné qui me rappelle une merveilleuse chanson de Bashung "Tant de nuits". Je m'égare.
En réalité, ce n'est pas la discussion qui m'ennuie mais la cristallisation de l'opposition de gauche à la loi Macron sur cette mesure.
Je me demande si les gens se parlent, enfin échangent des idées, des opinions, des avis, des réflexions. J'ai quelques doutes.
D'abord, il faut avouer un truc : les gens qui n'ont aucune chance de travailler le dimanche sont pour, ceux qui auraient la possibilité de se faire exploiter sont contre, et enfin, il y a ceux qui travaillent le dimanche depuis longtemps...
Depuis toujours dans nos contrées les magasins moyens ou petits sont ouverts tous les dimanches jusqu'à 13 h. Depuis de nombreuses années tous les commerces grands ou petits ont la possibilité d'être ouvert cinq dimanches par an. Que propose la loi ? Douze au lieu de cinq, pour décoincer un peu les achats ratés car réalisés sur internet au mieux. Je rappelle que l'épargne va très bien en France et que faciliter la consommation des gens qui n'ont pas le temps de tout faire le samedi ( avec embouteillage et file d'attente ) favorise le dynamisme économique, pour être très court.
Je répète, on est sur douze dimanches sur 52. Je rassure les derniers sceptiques, quand on travaille le dimanche, on ne travaille pas toute la semaine.
Que pourrait on rater durant ces douze dimanches ?
Aller à la messe ? Bon, je n'insiste pas.
Un repas de famille ? Il en reste 40, on peut trouver une autre date. Cela dit quand on travaille le dimanche, on n'est pas obligé de travailler aussi le samedi.
Un rendez vous sportif ? C'est vrai, dans les villages les matchs de foot ou de rugby sont souvent le dimanche. Il faut prévoir que les magasins ferment à 13h. Ça tombe bien, c'est déjà ce qu'il font.
Un rendez vous culturel ? Même réponse que les deux questions précédentes.
Alors, ce serait un choix de société ? Pour sept jours de plus par an, et encore si on est volontaire ...
Le symbole ? C'est très con comme symbole et surtout très racoleur car populiste.

Par contre, dans la loi Macron, il y a un truc sur les prud'hommes qui ne me semble pas super super...mais je ne suis pas un spécialiste.

Pour terminer, je crois qu'il faut tenter de trouver des idées réformatrices et progressistes car, au delà de l'augmentation du chômage, il faut avoir à l'esprit que le nombre de bénéficiaires du RSA a augmenté de plus de 14 % en trois ans dans une région pourtant moins touchée par la crise ( l'Aquitaine). De ça, il faut s'insurger, contre ça il faut se battre...


12 commentaires:

  1. Avant 1914, l'Europe produisait plus de 75% des produits manufacturés sur terre.
    Un siècle plus tard, la grande usine mondiale s'est délocalisée, emportant avec elle une part des services à l'industrie.

    La seule et unique (disons la principale) variablement d'ajustement qui a motivé ce désastre est le coût comparé de la main d'oeuvre. Vous pouvez le tourner dans tous les sens, dimanche ou pas dimanche, 35h ou pas, ça n'y changera rien. Vous ne pouvez pas lutter avec des économies où les gens sont payés au lance pierre.

    Par dessus, moins vous travaillez, moins vous produisez, plus y a de chômage et de pauvreté. C'est bien pour cela que seule l'Allemagne résiste. Un enfant de douze ans peut le comprendre...

    Tout le reste n'est que du pipeau, bon à faire la papote avé les copaings, à diviser et éparpiller la légitime colère du peuple.
    Or, on s'est fait niquer en profondeur et rien n'a changé. Les souris continuent à voter pour les gros chats; un coup un chat noir, un coup un chat blanc, un coup un chat à rayures etc.

    https://www.youtube.com/watch?v=T77UyD9EqME

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Non, ce qui est en cause est l'économie presentielle, donc non delocalisable

      Supprimer
    2. Non quoi? (c'est permis de prendre de la hauteur, d'extrapoler ou de faire une digression à partir du sujet initial de votre billet?).

      L'ensemble des travaux relatifs à l'économie présentielle repose essentiellement sur la valorisation de niches (tourisme, marché du luxe, gastronomie etc.).
      Si vous croyez que c'est avec ça qu'une économie nationale peut résister à la concurrence mondiale, c'est que vous croyez encore ce que vous racontent les gens qui vous dirigent.
      Et donc se serait quoi la France? un patrimoine disneylandisé et des hôtels de passes où vous pouvez vous acheter des objets de luxe et boire un grand cru d'un vignoble racheté par des chinois?
      (soupir...)

      Supprimer
    3. Alors si, non et non.
      Bien sur que vous avez le droit d'extrapoler ou de faire des digressions, c'est même recommande. Sinon, ça serait trop chiant.
      Non l'économie presentielle , c'est l'économie résidentielle et ce n'est pas que des niches.
      Non, je ne crois pas que c'est avec ça qu'on va lutter dans la globalisation mais sans ça ce serait pire.

      Supprimer
  2. On commence par +7 et on finira à 52!

    RépondreSupprimer
  3. tres bon billet , ce debat sur le tdd( travail le dimanche)me fait penser au mpt (mariage pour tous) des personnes peu ou pas concernés donnent leur avis.
    il serait bon de faire un test d'un dimanche sans travail ,personne ne bosse ( un par mois ??) juste pour voir la tronche des gueulards face à la réalité du ""non au travail le dimanche""

    RépondreSupprimer
  4. @ Fidel Castor,

    Fondamentalement on n'est jamais concerné par rien (je vous laisse apprécier la double négation).

    Et on pourrait même se faire un magnifique point godwin: vous vous souvenez sans doute de ce type qui, décrivant la montée du nazisme, disait qu'il n'avait rien fait quand les nazis avaient interdit tel truc, ni rien quand ils avaient fait un truc plus moche encore, etc, jusqu'au moment où il a été concerné directement. Mais là, c'était trop tard.

    Bon, laissons les nazis là où ils sont mais retenons la parabole: on n'est jamais concerné, jusqu'au moment où...

    Comme ne dirait pas Didier Goux, il vaut mieux se préoccuper de ce qui ne nous concerne pas, quitte à donner son avis à propos d'un sujet sur lequel on ne sait rien.

    Au pire ça agace les grincheux, mais à part ça, quel mal?

    Donc et puisque personne ne me le demande, je suis pour l'interdiction de la messe le dimanche, sauf si elle est donnée dans les locaux des conseils généraux, avec des petits enfants de chœur qui travaillent de nuit à fabriquer des santons de Provence (les pieds dans le mercure, sinon ce serait pas juste).

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Laissez tomber Didier Goux, sinon je vous dis comme lui, la politesse c'est d'abord la concision....ce n'est pas grave....je plaisante

      Supprimer
    2. J'apprécie beaucoup votre citation "approximative" certes mais néanmoins très pertinente sur "ce type qui observait la montée du nazisme......" je crois même l'avoir un jour écrit sur un bulletin de vote. Le texte initial serait d'un pasteur luthérien du nom de Martin Niemöller et aurait été attribué -sans vergogne- à l'inévitable Bertolt Brecht. Merci Wiki!.Je ne connais rien au point G (enfin celui que vous citez) mais pour vous remercier de l'évocation de ce poème,à l'intention des aimables commentateurs, et pour faire aussi long que vous,(c'est Didstat qui va être content)! Voici l'original:
      "lorsque les nazis sont venus chercher les communistes, je n'ai rien dit je n'étais pas communiste. Lorsqu'ils ont enfermé les sociaux démocrates, je n'ai rien dit......Quand ils ont arrêtés les syndicalistes, je n'ai rien dit....
      Lorsqu'ils sont venus chercher les juifs, je n'ai rien dit.....Lorsqu'ils m'ont arrêté, il n' y avait plus personne pour protester.

      Supprimer
  5. Vous avez vu??? Chuis concurrencé par Apolline sur le marché des coms' longs!

    Scandale!

    Je dis halte à la mondialisation!

    RépondreSupprimer

C'est l'histoire d'un mec

C'est l'histoire d'un mec qui est devenu maire par hasard il y a 25 ans.  Il n'était pas préparé à ça, il n'était pas f...