mercredi 9 avril 2014

La gauche à l'épreuve du pouvoir

Non, non, je n'ai pas d'autre idée. Je n'ai qu'un titre en tête.
J'ai un peu de peine à voir à quel point Valls est critiqué. Seulement, j'ai en même temps beaucoup d'estime pour les socialistes militants ou pas qui le critiquent. Leurs positions radicales m'inquiètent. Oh, pas d'inquiétude pour le gouvernement, quoiqu'il fasse, j'ai l'impression que la gauche au plein de bons sentiments à déjà décidé que Valls était à droite ou trop à droite. Ils ont peut être raison. Finalement, c'est pour moi que je me soucie. Suis je à droite ? Me suis je droitisé après m'être recentré, il y a une vingtaine d'années ?. Il faut que je précise qu'il y a trente ans (j'étais tout petit) j'étais spectateur sympathisant de la LCR. A quinze ans , j'étais membre de la Jeunesse Communiste (c'était avant la Ligue).  Comme quoi, la politique du vingtième siècle était riche mais complexe, trop compliqué pour un cerveau d'adolescent qui souhaitait simplement un peu plus de justice sociale, d'égalité des chances ( combien de fils d'ouvriers en terminale C ? Je pose la question aux vieux) de partage de richesse, d'amour pas seulement de son prochain, d'amour tout court mais sans religion...un peace and love théorisé finalement.
À la réflexion, non je ne suis pas de droite, ni du centre droit, ni du centre, ni même du centre gauche. Certes, étant adhérent  au PS, je suis d'une gauche modérée, convaincu que l'emploi est une vrai richesse, que l'insertion par le travail est la priorité des priorités. Aussi, faire une politique contraire à cette question fondamentale, n'est pas de gauche. L'objectif n'est pas de favoriser les entreprises pour enrichir les entrepreneurs mais de tenter de redonner la dignité au plus grand nombre. Dans le même temps ou presque, il conviendra de favoriser une juste redistribution. En effet, la création de richesses n'a de sens que si on la partage. Dans le même temps, il faudra être attentif à l'égalité des chances. Dans le même temps, il faudra arrêter d'endetter pas la France mais les français. Dans le même temps, il conviendra de mettre l'Europe sur de bons rails...bref que des trucs en phase avec les ideaux du Front de Gauche ...par exemple.
Pour terminer, quand on doute d'être toujours en phase avec la gauche qu'on a porté au pouvoir, un peu comme un prêtre pourrait douter de sa foi, il suffit durant quelques minutes se souvenir des projets bien à droite, des premières mesures de Sarko par exemple, de se remémorer les paroles hautement fédératrices de Sarkozy en ballade au salon de l'agriculture, à l'encontre des fonctionnaires,  en voyage en Afrique, à son amour pour l'argent tant partagé avec ses amis de droite
(la vraie), et puis vous verrez, le doute s'estompe et on est à nouveau vite convaincu qu'il faut tout faire pour que ce gouvernement réussisse afin d'éviter un vrai retour de la droite. Je sais, c'est un peu manichéen, et alors ?
C'était juste un titre. J'en avais un autre à l'esprit : L'autre gauche, l'envers de la droite.
Mais cela pourrait laisser penser que la gauche se définit en fonction de la droite. Non, il ne faut pas exagérer, les idées de la droite sont tellement simplistes en ce moment à l'image de leurs vociférations immondes à l'assemblée durant le discours de Valls...

2 commentaires:

  1. Vous auriez pu intituler votre article "le doute m'assaille". Ce qui, phonétiquement aurait donner un petit côté africain à votre titre, en ce temps de boomerang "rwandien". On a rien fait que le bien crie le cœur des vierges, avec notre cher Alain dans son palais communal, en chef de chœur!
    Pour en revenir à votre mouton, enfin à nous, les moutons prêts pour la tonte en toutes saisons; je vous recommande la chanson de Anne Sylvestre "les gens qui doutent".
    NB: 15 élèves en terminale C dans lycée de Périgueux en 1955.

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    1. Je garde votre idée. Je crains d'être en situation dans d'autres temps.

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