Jour 4.
Seulement 4, et déjà plus rien à dire ?
Il ne reste que des sujets très personnels dont tout le monde se fout.
Alors je vais évoquer les élections municipales : un feuilleton avec un suspense intenable, insoutenable, intolérable voire même inadmissible. Comment maintenir une élection durant un moment aussi dramatiquement inédit ? Une annulation tout début mars aurait été la solution. Pour continuer d'enfoncer des portes ouvertes, je rappelle que gouverner c'est prévoir comme disait l'idole de Valls. Avec les informations que détenait le PM (et le PR) selon l'ex Ministre de la Santé, la décision devenait une évidence, sauf pour ce gouvernement qui fait preuve d'amateurisme dans de trop nombreuses situations. Il faut lui reconnaître que celle-ci dépasse tout, au moins durant cette cinquième République. Cette constitution était déjà bien malmenée depuis une vingtaine d'années. Cette guerre sanitaire ne va pas l'arranger tant il apparaît évident que laisser la responsabilité de la gestion d'une crise de cette dimension à un duo de l'exécutif si peu expérimenté est dangereux. Ont ils vraiment fait des erreurs ? l'histoire le dira mais certains détails semblent le prouver. Leur responsabilité est énorme. Je les critique mais je ne les envie pas. Moi je suis tranquillement confiné et je ne passe pas mon temps à travailler sans toujours respecter les conditions de sécurité et en tenant entre mes mains le destin de tout un peuple. D'autres bossent encore plus durement pour sauver des vies.
Il est terrible ce corona.
Mais quels sont les points communs entre la peste et le covid-19 ?
On verra demain.
C'est suffisant pour le quatrième jour.
Jour 5.
Au moment où j'écris ces quelques lignes le moral n'est pas au beau fixe. Je viens de me tartiner une bonne vingtaine de minutes d'une chaîne d'infos, c'est terrible. Les chiffres tombent froidement. 112 morts ici, 793 là-bas, plus de 1500 dans un état très grave...c'est sidérant. L'humanité n'a pas connu une telle situation bien souvent au cours de son histoire. Et qu'est ce qu'on peut y faire quand on est ni soignant ni autre chose d'essentielle à la bonne marche de la société ? Rien ou presque. Si, s'asseoir sur son canapé et attendre....je sais c'est trop dur. Pas de pot quand même.
Cela dit, il y a un siècle c'était pire, de 20 à 50 millions de morts de la grippe espagnole, au moins
2.5% de la population mondiale. Encore pire, au moyen-âge la peste noire (ou peste bubonique, j'adore ce nom !) dont une "session" a duré 4 ans, 25 millions de morts et les habitants n'étaient pas bien nombreux. Des villages entiers étaient décimés. 40% de la population touchés. Des similitudes avec la situation d'aujourd'hui sont frappantes. L'origine était aussi un animal. Le rat qui en réalité n'a fait que propager la maladie par ses puces. Il est probable que la chauve-souris n'était pas innocente non plus. Autre point commun : les responsables de la contamination. Hier c'étaient les riches marchands qui allaient se réfugier dans les campagnes les plus reculées, aujourd'hui, on peut penser que les parisiens ou autres métropolitains pourraient être un vecteur accélérateur après leur exode vers la ruralité.
Bon, je vais avoir du mal pour terminer sur une note optimiste ou réjouissante....
Ben non...ah si, il faisait beau aujourd'hui !
C'est tout, pour ce cinquième jour.
Jour 6
Des chiffres encore des chiffres. Particulièrement intéressantes les courbes italiennes et françaises. Celles des décès sont analogues avec 11 jours d'écart. Celles des malades sont très différentes. Ainsi, le taux de mortalité serait près de 3 fois supérieur en Italie. Quelles en seraient les raisons ?
1) Le confinement a été décidé trop tard ou mal respecté. ?
2) Les hôpitaux italiens rencontrent plus de difficultés, sont moins équipés ou le système de santé est moins performant ou plus défaillant que le nôtre ?
3) La population italienne présente un âge médian supérieur ?
4) Le nombre de tests italiens est bien inférieur à celui des français (déjà peu nombreux), ce qui minimise le nombre de contaminés et augmente artificiellement le taux de létalité ?
Je pencherais pour les solutions 3 (et 4 peut-être).
En effet, l'âge médian français est de 41 ans et l'italien de 43. De plus, 4 points séparent les taux de personnes de 65 ans et plus (19 contre 23).
La part de la population fragile est nettement plus importante en Italie. Nous devrions peut être déplorer moins de décès que nos voisins, mais même si nous les suivons à distance jusqu'où cette horrible statistique grimpera t'elle ?
La population allemande se situe entre les deux avec 21 % de personnes de 65 ans et plus. L'épidémie semble pourtant mieux maîtrisée...pour l'instant.
Et pendant ce temps là, le contraste est saisissant, on essaie de vivre normalement. Un peu comme si nous étions loin des tranchées, on profite des rayons d'un soleil bien généreux, on plante des trucs par ci par là, on attache encore un peu plus d'attention aux repas, on converse plus qu'à l'accoutumée au téléphone et on se demande comment réparer un abri de jardin qui commence à pourrir ...et puis, plein d'autres petites choses.
C'était le sixième jour.
Jour 5.
Au moment où j'écris ces quelques lignes le moral n'est pas au beau fixe. Je viens de me tartiner une bonne vingtaine de minutes d'une chaîne d'infos, c'est terrible. Les chiffres tombent froidement. 112 morts ici, 793 là-bas, plus de 1500 dans un état très grave...c'est sidérant. L'humanité n'a pas connu une telle situation bien souvent au cours de son histoire. Et qu'est ce qu'on peut y faire quand on est ni soignant ni autre chose d'essentielle à la bonne marche de la société ? Rien ou presque. Si, s'asseoir sur son canapé et attendre....je sais c'est trop dur. Pas de pot quand même.
Cela dit, il y a un siècle c'était pire, de 20 à 50 millions de morts de la grippe espagnole, au moins
2.5% de la population mondiale. Encore pire, au moyen-âge la peste noire (ou peste bubonique, j'adore ce nom !) dont une "session" a duré 4 ans, 25 millions de morts et les habitants n'étaient pas bien nombreux. Des villages entiers étaient décimés. 40% de la population touchés. Des similitudes avec la situation d'aujourd'hui sont frappantes. L'origine était aussi un animal. Le rat qui en réalité n'a fait que propager la maladie par ses puces. Il est probable que la chauve-souris n'était pas innocente non plus. Autre point commun : les responsables de la contamination. Hier c'étaient les riches marchands qui allaient se réfugier dans les campagnes les plus reculées, aujourd'hui, on peut penser que les parisiens ou autres métropolitains pourraient être un vecteur accélérateur après leur exode vers la ruralité.
Bon, je vais avoir du mal pour terminer sur une note optimiste ou réjouissante....
Ben non...ah si, il faisait beau aujourd'hui !
C'est tout, pour ce cinquième jour.
Jour 6
Des chiffres encore des chiffres. Particulièrement intéressantes les courbes italiennes et françaises. Celles des décès sont analogues avec 11 jours d'écart. Celles des malades sont très différentes. Ainsi, le taux de mortalité serait près de 3 fois supérieur en Italie. Quelles en seraient les raisons ?
1) Le confinement a été décidé trop tard ou mal respecté. ?
2) Les hôpitaux italiens rencontrent plus de difficultés, sont moins équipés ou le système de santé est moins performant ou plus défaillant que le nôtre ?
3) La population italienne présente un âge médian supérieur ?
4) Le nombre de tests italiens est bien inférieur à celui des français (déjà peu nombreux), ce qui minimise le nombre de contaminés et augmente artificiellement le taux de létalité ?
Je pencherais pour les solutions 3 (et 4 peut-être).
En effet, l'âge médian français est de 41 ans et l'italien de 43. De plus, 4 points séparent les taux de personnes de 65 ans et plus (19 contre 23).
La part de la population fragile est nettement plus importante en Italie. Nous devrions peut être déplorer moins de décès que nos voisins, mais même si nous les suivons à distance jusqu'où cette horrible statistique grimpera t'elle ?
La population allemande se situe entre les deux avec 21 % de personnes de 65 ans et plus. L'épidémie semble pourtant mieux maîtrisée...pour l'instant.
Et pendant ce temps là, le contraste est saisissant, on essaie de vivre normalement. Un peu comme si nous étions loin des tranchées, on profite des rayons d'un soleil bien généreux, on plante des trucs par ci par là, on attache encore un peu plus d'attention aux repas, on converse plus qu'à l'accoutumée au téléphone et on se demande comment réparer un abri de jardin qui commence à pourrir ...et puis, plein d'autres petites choses.
C'était le sixième jour.
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